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Éditions Ludion, 2011, 192 pages. |
My dear bomb est une autobiographie aussi originale que son auteur, le couturier japonais Yohji Yamamoto. Elle a été publiée à un moment critique de sa vie, en 2010, alors que sa société était en difficulté et où il envisageait d’arrêter sa carrière (finalement non). Elle rassemble, pêle-mêle (voire de façon un peu décousue !), des récits (son enfance, son père mort à la guerre, sa mère couturière, son fils), des moments décisifs ou anecdotiques, sa façon de voir la vie, de créer des vêtements, ses collaborations avec d’autres artistes : Pina Bausch, Takeshi Kitano, Heiner Müller… mais aussi des croquis, des photos, des textes de chansons, une lettre de son ami Win Wenders (qui a réalisé le documentaire « Carnet de notes sur vêtements et villes » sur son travail)…
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Éditions Verdier, 2011, 96 pages. |
Enfin, un texte du professeur Seigow Matsuoka, spécialiste de la culture et de la société japonaise, révèle ce qu’il y a de traditionnellement japonais dans l’esthétique d’un créateur aussi avant-gardiste que Yamamoto et notamment son utilisation du noir. Le couturier travaille, en effet, le noir à la façon des bols du céramiste Oribe : jamais figé, toujours en évolution.
À rapprocher de L’éloge de l’ombre de l’écrivain Junichiro Tanizaki, l’essai culte sur l’esthétique et la culture japonaises traditionnelles, qui vient d’être réédité.