De
l’hypermarché à l’hyper marché mondial, il n’y a qu’un pas. Dans son essai, À gauche en sortant de l’hyper marché, la députée
de Seine-Saint-Denis, Clémentine
Autain, s’en prend à la grande distribution, à la
puissance de la mondialisation, à la consommation de masse, au système tout entier.
Certes, dans les centres commerciaux, certaines
personnes trouvent des lieux de vie et de rencontres. Mais, d’une manière générale, les
hypermarchés sont conçus comme des lieux de courses à la consommation
stimulée par le marketing. L’argent y circule,
mais dysfonctionne, avec de forts dividendes pour les uns et des bas
salaires pour les autres. Au final, le profit se fait sur le dos des
travailleurs, des agriculteurs et des consommateurs.
De plus, cette
logique de profit prime sur l’intérêt humain et environnemental :
l’agro-industrie détruit la santé du consommateur et la nature.
En
période de confinement, les hyper sont restés ouverts, autorisés à
(presque) tout vendre, contrairement aux petits commerces de
proximité. Deux poids, deux mesures.
Il est temps que le pouvoir
d’achat prime sur le pouvoir de vivre.
Grasset, 2020, 160 pages.
Cette chronique est parue dans une version similaire dans le magazine Sans Transition ! n° 27.