En se plongeant dans Le destin d’Anna Pavlovna d’Alekseï Pisemski, écrit en 1847, on pense aux œuvres russes, bien sûr, à Anna Karénine, aux pièces de Tchekov, mais aussi à Madame Bovary et aux Liaisons dangereuses.
C’est un classique méconnu, bien écrit et prenant, riches en rebondissements.
Dans le milieu de la petite noblesse de propriétaires terriens — les boyards — plus ou moins argentés, dans les années 1850, on assiste aux stratégies des personnages ambivalents pour séduire, manipuler, médire, survivre…
C’est l’histoire d’Anna Pavlona qui s’étiole à la campagne avec un mari
frustré et rustre. Un jeune homme qu’elle a secrètement aimé jadis fait son apparition et
un vieux comte fortuné lui fait la cour.
Il y a aussi une jolie histoire sur les romans de Pisemski : c’est la traductrice, Hélène Rousselot, qui la raconte dans la préface. Elle a retrouvé les livres de l’auteur russe dans la bibliothèque de sa grand-mère — qui était elle-même traductrice, entre autres, de Nina Berberova — et a souhaité les partager.
Une magnifique découverte !
Éditions HD, ateliers Henry Dougier, traduit du russe par Hélène Rousselot, 2017, 250 pages.