Chroniques de livres
L’avis textuel de Marie M.
Je tiens le blog L’avis textuel de Marie M. depuis 2010.
J’y écris des chroniques sur mes lectures.
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Mémoires truculentes d’un bagnard
Voici la quatrième de couverture du Bagnard, Mémoires et aventures curieuses du Sieur Lardeyret, Récit authentique du XVIIIe siècle, que je me permets de reprendre in extenso vu que je l’ai rédigée. Dans un style vivant et plein d’humour, voici les truculentes et véritables aventures de celui qui défraya la chronique dans la France entière…
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Le poids des camélias
» J’aimerais mourir comme tsubaki. Tsubaki, c’est le nom du camélia en japonais. » Tsubaki, c’est aussi le titre du premier livre de la série Le poids des secrets de la Japonaise Aki Shimazaki qui vit à Montréal et qui écrit en français. Sur fond de guerre et de bombe sur Nagasaki, ce sont surtout le…
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Partons en voyage !
MariR (qui devrait créer un blog des bons plans à Marseille) nous a donné une belle idée : aller voir Le voyage de Penazar, un spectacle du Théâtre Massalia à La Cartonnerie. Une belle performance d’actrice de Catherine Germain, avec une gestuelle exquise, un costume superbe et un décor sobre. Elle rend son masque plus…
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Quand le passé ne passe pas
J’ai du mal à croire que c’est le même Robert Goolrick qui a écrit Féroces et Une femme simple et honnête tellement les styles n’ont rien à voir (voir chronique ci-dessous). Alors que Féroces est un roman à la première personne au goût autobiographique, réel, acéré, contemporain, le deuxième est un roman classique avec des…
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L’humour fait rosse
Comment raconter des histoires horribles de façon décalée et humoristique ? Avec mordant, comme l’indique justement le titre du livre de Robert Goolrick : Féroces. Le titre original est : The end of the world as we know it : Scenes from a life. Cela n’a rien à voir, mais donne le ton. Dialogues absurdes,…
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Encore quelques nouvelles de Carver
Histoire d’asséner le coup, je parle encore de Raymond Carver, parce que justement cela vaut le coup (voir ma chronique de novembre 2010). « Les feux » est un recueil de textes (nouvelles, poèmes, interview et autres récits) rassemblés par l’auteur lui-même, en 1985, soit trois ans avant sa mort. L’éditeur parle d’ »autoportrait littéraire d’un genre inédit ».…
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La romanesque Milena Agus
J’ai connu Milena Agus grâce à Adele, qui tient l’épicerie sarde de ma rue et, offusquée par mon ignorance, m’a sommée de lire sa compatriote. J’ai dévoré trois romans d’affilée de Milena Agus. J’ai commencé par Le mal de pierres, une histoire romanesque comme on n’en fait plus. La narratrice raconte l’histoire de sa grand-mère,…
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Marilyn, le revers de l’icône
Éditions Gallimard, Collection Folio n° 4663, 2008, 544 pages. Dans Marilyn dernières séances (prix Interallié 2006), Michel Schneider avait très justement retracé les derniers temps de la vie de Marilyn Monroe, sa fragilité, sa détresse, son impossibilité à garder la tête hors de l’eau. Il s’agit surtout de sa relation ambiguë avec son psychanalyste, l’incapacité…
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Sujet hyperréaliste : Angot
Christine Angot énerve autant qu’elle fascine, qu’elle crée l’admiration ou qu’elle suscite la pitié… On entre ou on n’entre pas dans son univers. Mis à part ses tout premiers romans, elle a affirmé son style dans l’autofiction (il semblerait qu’elle n’aime pas cette étiquette) et l’hyperréalisme. Forcément, elle se met en scène, raconte ses expériences…
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Eaux (de vie) troubles et trop lucides
Au Diable Vauvert, 2010. Un petit livre (qui change du pavé de 588 pages de La fonction du balai, mais qui vaut son pesant d’or liquide) de David Foster Wallace, intitulé C’est de l’eau, reprend une allocution faite devant la promotion 2005 de Kenyon College à des étudiants qui allaient recevoir leurs diplômes. Le titre…
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Olivier Adam, profond et touchant…
Au début, c’est nostalgique et déprimant, ces retours au Japon de Kyoto Limited Express et Le cœur régulier d’Olivier Adam, retour sur des lieux après la mort d’un proche. Dans Je vais bien, ne t’en fais pas aussi, il est question d’une absence. La petite fille, le frère, la mère ont disparu. Le temps du…
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L’autre écrivain de la jubilation du hasard
Le grand maître des coïncidences qui tombent à pic, de ces « jubilations du hasard » qui passionnent Christian Garcin, est Paul Auster. Chez l’écrivain américain, j’aime particulièrement les récits autobiographiques et les essais : L’invention de la solitude (comment il est devenu écrivain grâce à l’héritage que lui laisse son père), L’art de la faim (comme…